Études et insights

Décryptage des Tendances : Les émoticônes

Chaque année, l’étude TENDANCES, réalisée par les équipes marketing du Groupe M6 (régie publicitaire, programmes, veille internationale…), en partenariat avec le cabinet Peclers Paris, présente les nouvelles tendances émergentes de notre société.
Consommation, comportement, télévision : retrouvez chaque mois une de ces tendances, décryptée par M6 Publicité.

Ils envahissent nos vies privées et s’immiscent même dans certains de nos e-mails professionnels : les émoticones, et autres émojis, ces petits symboles qu’on peut ajouter à un message pour exprimer une émotion ou représenter un objet, sont aujourd’hui partout !

Les sources divergent sur la différence entre émojis et émoticônes. Il semblerait que les émoticônes soient exclusivement des visages, et donc des représentations d’émotions et d’états d’esprit. Les émojis, eux, ont été officiellement lancés par une entreprise japonaise à la fin des années 90. Ils correspondent à un dictionnaire d’images qui regroupe tout autant des visages que des objets (une paire de lunettes, un soleil, etc.) ou des personnages (une danseuse de flamenco).

Les émojis, comme tous les autres caractères écrits, sont aujourd’hui sous la responsabilité du Consortium Unicode, une organisation sans but lucratif. Le consortium élargit régulièrement le dictionnaire d’émojis et à chaque fois les propositions et les débats sont nombreux.

Après plusieurs mois de négociation ont été récemment introduits dans le dictionnaire Unicode des visages représentant mieux la diversité des types de peau avec 5 carnations disponibles pour exprimer son émotion.

Des marques souhaitent également voir grossir le panel d’émojis disponibles. Taco Bell a par exemple lancé une pétition sur le site change.org pour militer pour l’introduction d’un émoji « taco », en plus des émojis pizza et hamburger (quasiment 35 000 signataires à date).

 

Parmi les pistes d’explication de cette explosion de l’utilisation des émojis, certaines ont particulièrement retenu notre attention :
  • Grâce aux émojis « visages », on peut faire transparaître des émotions et des sentiments rapidement et de façon nuancée. Une pirouette bien pratique car les émotions ne sont-elles pas ce qu’il y a de plus difficile à mettre en mots ? On peut ici penser à l’adage «  une image vaut mieux qu’un long discours ». Les émojis sont tellement à même d’exprimer les sentiments humains que l’appli Emojiary vous propose de remplir votre journal intime uniquement grâce à des émojis.
  • Qu’ils soient objets ou visages, les émojis sont finalement un langage universel, compréhensible par tous, à tous les âges, et par toutes les nationalités – Va-t-on vers un nouvel esperanto ? Attention, si toutes les langues peuvent utiliser et comprendre les mêmes émojis, dans les faits, les utilisations divergent. Le créateur d’applications de claviers SwiftKey a récemment révélé que les utilisateurs francophones envoient en moyenne quatre fois plus d’émojis « cœur » que les locuteurs d’autres langues (sommes-nous finalement de grands romantiques, ainsi que nos voisins européens aiment à le penser ?)
  • On peut même voir dans les émojis une sorte de retour aux origines de notre écriture : n’avons-nous pas commencé à dessiner des pictogrammes et des hiéroglyphes avant de former des lettres ?

 

Les émojis s’échappent aujourd’hui de nos smartphones, notamment pour s’immiscer dans l’art et la culture :
  • Pour réinterpréter des morceaux de musique sur YouTube
  • Pour pimenter des œuvres picturales mondialement connues
  • Pour réinventer des best-sellers littéraires comme Moby Dick

 

Enfin, ces dernières semaines, les marques multiplient les opérations jouant avec les émojis pour apporter de la fantaisie et chercher la connivence avec les consommateurs.
  • Karl Lagerfeld propose des EmotiKarl pour les aficionados de la griffe.
  • IKEA souhaite faciliter la communication entre hommes et femmes au quotidien en proposant des émojis aidant à faire passer des messages qui peuvent être source de discorde ou d’incompréhension (le repas est prêt ou telle tâche ménagère est à faire). IKEA glisse évidemment dans son dictionnaire quelques émojis propres à l’univers de la marque suédoise : des émojis « boulettes de viande » ou « armoire Billy » par exemple.

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